L'envahisseur ( Uruha)

Sugizo était inquiet pour Uruha mais en même temps fasciné par la démonstration de ces pouvoirs. Il ne l'avait jamais vue lles utiliser à une telle puissance et...disons que sa nymphe était loin d'être une faible femme apparemment !

Némésis faisait la sourde oreille à ses tentatives de raisonnement et ça commençait à devenir assez dangereux. Même Sugizo ignorait si son bouclier saurait résister à une tornade.

Au dessus d'eux, les nuages commencèrent à s'amonceler, et un orage finit par éclater.
Nemesis prononça quelques mots au milieu du vacarme grandissant, et la tornade s'avança vers le couple royal.
Craignant pour la vie de son bien aimé, Uruha forma un cocon de pierre tout autour de lui et cria :

- S'il faut t'en prendre à quelqu'un, c'est à moi Nemesis !

La reine envoya une gerbe d'eau sur le garçon, puis se mit à courir le plus loin possible de son mari.
Ni une, ni deux, Nemesis se lança à sa poursuite, la tornade se glissant derrière Uruha.
Les pierres qui protégeaient Sugizo tombèrent une à une, et il put enfin bouger.

Bon sang, c'est quoi ce délire ?!!!

Sugizo se retrouva entouré de parois de pierre avec la fâcheuse impression d'être un boulet qui ne peut rien faire. Et quand on est roi et homme, ça la fout mal de se sentir plus faible que sa femme !

Les pierres finirent par tomber et Sugizo se rendit compte qu'Uruha était poursuivie par Némésis. Elle avait fait exprès de s'éloigner.

Bon je ne sais pas ce que je vais faire mais je vais le faire !

Il avait quand même une arme assez dissuasive : Krisal !

Il siffla le dragon qui n'était pas bien loin.

- Il se passe quoi là ? demanda la bête en atterrissant près de son maître.
- Il se passe un gros bordel ! répondit Sugizo en sautant sur son dos. Tu avais raison, ce n'était pas Uruha, c'était son frère Némésis qui avait pris son apparence. La vraie est arrivée et maintenant, Némésis essaie de la tuer !
- Ah bien rien que ça...

Il s'envola à la poursuite des deux nymphes et Sugizo demanda :

- Mets-toi au-dessus d'Uruha et crache un jet de flamme histoire que Némésis comprenne qu'il n'est pas de taille !

Krisal obéit et il s'en fallut de peu que le jet de flamme ne frappe Némésis. Sugizo tendit la main à Uruha pour la hisser sur le dragon.

- Maintenant tu vas arrêter ça Némésis ! Tu as deux solutions : soit tu te rends et nous verrons quoi faire pour t'aider, soit tu continues et nous serons obligés de te renvoyer à la terre !

L'attaque de Krisal fit stopper net la course de Nemesis, et Uruha grimpa rapidement sur le dragon.
Le garçon releva les yeux vers le souverain, et serra rageusement les poings.

- Le seul moyen de m'aider, c'est de vous enterrer avec votre bonheur pathétique qui m'a tant fait souffrir ! Cria t-il de désespoir.

Des larmes de colère dévalèrent alors ses joues, et il ordonna à la tornade de se jeter sur l'animal.

- Attention Krisal ! Prévint la reine.

Nemesis entoura son corps d'eau, et concentra ses forces sur le cyclone.

Ce fut une sacrée secousse même pour le dragon.

Il fut projeté en arrière et Sugizo utilisa toute la force de ses bras et de ses jambes pour s'empêcher de tomber en retenant Uruha.

Mais le dragon eut du mal à se rétablir rapidement et Sugizo se sentit glisser. Il fit une chute de six bons mètres mais s'arrangea pour amortir celle d'Uruha avec son corps.

Sa tête heurta violemment le sol caillouteux et il resta assommé.

Quant à Krisal, il lui fallut ouvrir grand les ailes et freiner tout ce qu'il pouvait pour parvenir à se rétablir.

La chute fut rude, oui, et Uruha n'eut même pas le temps de songer à les protéger du sol.
Heureusement pour elle, Sugizo amortit le choc de l'impact et elle put se redresser rapidement.
Seulement, le souverain semblait beaucoup moins en état... Sa tête avait heurté les cailloux un peu trop violemment et on pouvait voir une légère blessure apparaître sur son crâne.
La nymphe vit aussitôt rouge. Elle se lança sur la tornade, ses pouvoirs coupant le vent et elle se jeta sur Nemesis.

- Ça suffit Nemesis !

Les éléments s'emballèrent brusquement et prononça quelques paroles dans sa langue natale. Le garçon hurla rageusement et envoya valdinguer la reine plus loin.

- C'est fini Nemesis... Tu vas... retourner à la terre...

Prenant conscience de la réalité, le garçon se laissa tomber à genoux près du corps de Sugizo, et souffla :

- Et dire que je commençais à vous apprécier...

Il passa alors sa main sur la blessure du roi et la fit se résorber.
De nouvelles larmes roulèrent sur ses joues, et il posa sa tête sur le torse du souverain.
Il sentait son corps se transformer lentement... Bientôt il redeviendrait poussière.
Uruha grimaça de douleur en tentant de se relever, et observa la scène avec une certaine tristesse.
Si seulement elle avait su...

Sugizo, inconscient, ne vit rien de la scène.
Mais Krisal, fidèle à sa vocation de protecteur, s'approcha d'un air menaçant en voyant Némésis à genoux près du souverain.

Mais il comprit que la bataille était finie en voyant le corps du garçon prend peu à peu un aspect terreux et se dissoudre.

Sugizo revint à la conscience au moment où les dernières particules de Némésis disparaissaient.

Il se redressa en se tenant la tête. Ouh il avait l'impression qu'on y frappait de l'intérieur !

- Ca va Sugizo ? lança Krisal.
- Je crois, répondit le roi en regardant autour de lui avec anxiété.

Mais il n'y avait plus de trace de danger.

- C'est fini ?
- Ouais, répondit le dragon. Uruha a renvoyé Némésis à la terre.

Sugizo se releva péniblement et alla vers la nymphe qu'il prit dans ses bras :

- Ca va ma chérie ?

( Eh ! Je viens de voir que hier, ça faisait un an que Sugizo était sur le forum ! C'est terrible, j'ai l'impression que mon inscription date de quelques mois tout au plus... C'est dingue ce que le temps passe vite ! oo )

Uruha releva les yeux vers son mari, puis se blottit dans ses bras.
Elle se sentait vraiment mal pour le coup...

- Oui...

Sa main partit dans les cheveux du souverain et elle souffla :

- Nemesis t'a soigné... Il t'aimait vraiment au fond... Et dire que que tout ça c'est ma faute au fond... Je suis désolée.

Et se blottit de plus bel, les remords l'assaillant violemment.

- Krisal n'a rien ?

(Tiens moi j'avais pas vu ! XD)

Sugizo jeta un oeil au dragon :

- Non il n'a rien. Il en faut plus que ça pour faire du mal à un dragon.

- Sauf que j'ai mal aux ailes...râla le dragon en s'approchant d'eux. On rentre ?

- Oui. Uruha n'a finalement rien vu de Majunga. Nous sommes dans notre voyage en province, lui dit-il. Et tu ne sais même pas que Shun et Moera vont se marier non plus ? Dire que c'était Némésis pendant tout ce temps...

Et dire qu'il aurait pu...coucher avec lui. Il ne l'avait pas fait parce qu'il était resté encore un peu fâché de leur dernière dispute. Mais cette nuit qui sait ce qui aurait pu se passer ?

Il aida Uruha à se relever et à s'installer sur le dragon qui prit son envol. Sugio serra fort son épouse contre lui et demanda :

- Où étais-tu pendant que Némésis se faisait passer pour toi ?

Oh ! Pauvre Krisal ! xD
Un mince sourire étira les lèvres de la nymphe, et elle secoua la tête en signe de négation. La reine grimpa alors sur le dragon avec l'aide de Sugizo et posa ses deux mains à plat sur le dos de l'animal.
Des ondes guérisseuses passèrent lentement sous les écailles de Krisal, allant apaiser la douleur de ses ailes.

- Voilà mon beau...

Elle sentit alors son mari resserrer sa prise sur sa taille, et soupira à ses paroles.

- Dans le désert... Nemesis pensait sans doute que le climat viendrait à bout de moi en quelques jours. Il avait tort...

Sugizo eut un petit rire :

- Ca on peut dire que tu résistante ! Et impressionnante aussi, je ne t'avais jamais vu utiliser tes pouvoirs à ce niveau-là !

Il ajouta :

- Je me demande bien comment tu t'es débrouillée pour lui donner la vie alors que tu n'étais qu'une enfant. Pourquoi l'as-tu fait d'ailleurs, tu te sentais seule ?

Il espèrait qu'elle ne s'en voudrait pas trop de l'avoir "tué".

Résistante ?
Hum...

- Disons plutôt que j'avais une bonne raison de vouloir survivre... Savoir que toi et les enfants étiez seuls avec lui m'a permis de me surpasser. Qui sait ce qu'il avait en tête ?

Et puis, Sugizo lui posa une question gênante.
Comment ? Pourquoi ?
La nymphe sembla un instant réfléchir, puis souffla :

- Mes souvenirs de cette époque sont un peu flous... Je ne sais vraiment pas comment j'ai réussi à faire ça. Pour ce qui est du pourquoi, Nemesis a raison. J'étais hermaphrodite et je vivais au milieu de nymphes... Je me sentais différent... Je pense que j'avais besoin de quelqu'un qui puisse me comprendre. Alors je l'ai créé... A mon image. C'est un peu égocentrique tout ça en y réfléchissant bien...

Ses yeux balayèrent alors l'horizon, et elle dit :

- C'est beau... J'ai hâte de voir la ville de plus près.

Krisal se posa de nouveau devant la fontaine d'où ils étaient partis.

Sugizo et Uruha descendirent et Sugizo posa la main sur le gros museau du dragon :

- Merci Krisal, va donc de te reposer maintenant.
- C'est pas de refus, je me fais vieux pour les bagarres ! répondit l'animal en plissant les oreilles. A plus tard et soyez prudents !

Il y avait quelques personnes présentes qui n'avaient pas osé faire un pas lorsque Krisal était arrivé et qui l'observait avec un mélange de peur et d'admiration.

Lorsqu'il fut parti, tout le monde salua le couple royal et Sugizo prit la main d'Uruha :

- Tu as eu droit à un accueil de star quand tu es arrivée...enfin c'était Némésis, dommage que tu aies raté ça. Nous sommes à l'hôtel de ville ici mais tu verras c'est très joli.

Il lui montra les lieux qu'elle aurait dû déjà connaître. Puis pensant qu'elle avait besoin de repos et qu'elle pourrait avoir envie de revoir ses enfants, il l'emmena dans leur chambre.

Uruha donna une dernière caresse au dragon, puis salua les gens qui s'étaient approchés.
Savoir que Nemesis lui avait volé ces quelques instants la mettait en colère, mais elle n'en montra rien.
Après tout, n'était-elle pas responsable de la situation ?
Sugizo lui fit rapidement visiter les lieux, puis ils retournèrent dans leur chambre.
Les jumeaux étaient là, bel et bien réveillés.

- Mes chéris... Souffla t-elle en s'approchant du berceau.

Le nymphe se pencha au dessus d'eux et leur déposa un baiser sur le front.
Elle attrapa Azel pour le mettre dans les bras de son père, puis sortit Elinor du lit pour la câliner.

- Vous m'avez tellement manqué...

Elle se retourna vers son mari, et demanda :

- Tu avais prévu quelque chose pour demain ?

Sugizo prit son fils dans ses bras en pensant que s'il développait les mêmes pouvoirs que sa maman, il allait devenir un sacré petit mec !

Tu avais prévu quelque chose pour demain ?

- Comme c'est une visite officielle, il faut que je me rende dans divers endroits pour étudier les problèmes qui s'y posent. Tu n'es pas obligée de venir car ça risque d'être assez ennuyeux pour toi. Je ne sais pas trop combien de temps cela prendra mais je peux m'arranger pour finir tôt. Tu pensais à quelque chose en particulier ?

Gardant les yeux fixés sur Elinor, la nymphe répondit :

- J'avais envie d'un pique-nique en famille... Mais on peut faire ça en fin de journée. Je voudrais venir avec toi.

Elle avait déjà loupé pas mal de chose... Alors bon, il fallait bien qu'elle se rattrape.
Sans compter qu'elle n'était pas encore rentrée en réel contact avec les habitants d'ici.

- Ça te dit ?

Sugizo sourit :

- Alors viens si tu veux ! Et bien sûr que je suis partant pour le pique-nique ! ^^

Comme Uruha avait l'air un peu pensive, il s'approcha d'elle pour un tendre baiser :

- Je suis heureux de t'avoir retrouvée et que tu sois revenue avant que cette histoire n'aille trop loin.

Déjà qu'il se sentait con de s'être fait avoir, alors si en plus il avait couché avec Némésis par erreur alors là il l'aurait eu en travers de la gorge ! ^^"

Uruha savoura le baiser rassurant de son mari, et sourit à son tour.

- Il en est de même pour moi... Tu sais, quand je suis en colère, mes pouvoirs parlent à ma place... J'aurais peut-être été beaucoup moins clémente avec Nemesis si il vous avait fait du mal... Je ne veux pas que ça arrive un jour.

Et comme si Elinor avait senti le malaise de sa maman, la demoiselle émit un glapissement en tirant sur une mèche des cheveux de la nymphe.
Uruha rit doucement, et prit la petite main de sa fille.

- Toi alors... Ne t'inquiète pas ma chérie. Maman est là, et elle ne vous quittera plus. C'est promis.

Les deux tourtereaux eurent toute la nuit pour savourer leurs retrouvailles et le lendemain, Sugizo laissa les enfants sous la garde de Myriam et partit s'occuper des affaires de la ville avec Uruha.

Bon ça n'avait rien de très amusant déjà pour lui alors pour elle ! Mais les sujets rébarbatifs furent compensés par l'accueil chaleureux que reçu Uruha. Elle fut couverte de fleurs et de petits cadeaux de toutes sortes. Sugizo s'effaçait volontiers pour qu'elle plus en avant et souriait de la voir si bien intégrée et acceptée par le royaume.

( J'arrête là, j'attends ta réponse à mon message pour réfléchir à la suite ! ^^)

Effectivement, la journée qui suivit ne fut pas de tout repos.
C'était tout de même incroyable le nombre de choses qu'il y avait à gérer dans un royaume !
Même si elle ne donnait pas toujours son avis, Uruha restait attentive aux moindres paroles de son aimé, et apprenait de lui en silence.
Elle aimait bien le voir débattre avec les autres... Elle ne s'en trouvait que plus fière d'être sa femme.
Sugizo avait un sens du devoir comme personne, et il savait être juste.
La nymphe fut agréablement surprise de la gentillesse des gens à son égard. Elle n'imaginait pas être autant aimée en dehors de Tuléar. Une belle surprise donc...
Alors qu'ils quittaient la mairie, la demi-naïade glissa sa main dans celle de son mari, et demanda :

- Dis, j'ai vu une jolie boutique sur la place. Est-ce qu'on peut y passer ? J'ai vu qu'ils fabriquaient des peluches tout en coton. J'aimerai bien en offrir à Azel et Elinor.

Sugizo n'était jamais totalement détendu lorsqu'il était en visite officielle.

Ce peuple, qui l'adorait aujourd'hui, s'était un jour révolté et l'avait chassé. Il savait mieux que personne à quel point une population peut être versatile et imprévisible. Il s'attendait toujours à ce quelqu'un lui crie une insulte ou pire même si ça n'arrivait jamais.
Et il n'était pas stupide : même s'il avait remis de l'ordre dans le pays, il avait toujours des opposants : des républicains, des partisans de son oncle et des petits groupes extrêmistes de toutes sortes. Ils ne faisaient plus beaucoup de bruit mais ils étaient toujours là.

Pourtant, il avait le coeur léger en voyant combien Uruha était heureuse et il acquiesça sans hésiter à sa demande.
Le marchand fut tellement stupéfait de les voir entrer comme un couple normal qu'il en perdit la parole pendant plusieurs secondes. Sugizo laissa Uruha regarder les peluches et dit pour le détendre :

- Décrispez-vous voyons ! La reine aime beaucoup vos peluches et elle a voulu en offrir au prince et la princesse ! ^^

Le marchand balbutia qu'il était flatté, que sa boutique était modeste patin-couffin...Sugizo devinait déjà que, dans quelques heures, toute la ville allait savoir qu'ils étaient venus là. Les potins couraient vite à Majunga !

La réaction des gens la gênait toujours quelque peu...
Et dire qu'il y a peu, elle était encore étudiante dans une école magique et qu'elle faisait les cent coups avec Emma !
S'ils savaient.... Nan, en faite, il ne fallait peut-être pas. xD
Laissant Sugizo ouvrir le dialogue, la reine se dirigea vers le fond de la boutique et observa chaque peluche.
On sentait le côté artisanal, et c'est ce qui lui avait tapé dans l'oeil.
Au bout de quelques minutes, la nymphe retourna près des deux hommes et s'exclama :

- J'ai trouvé !

Elle tenait deux petits oursons, l'un noir, l'autre blanc.
Ils étaient tout doux, la tête légèrement inclinée avec deux grands yeux bleutés qui reflétaient une expression terriblement attendrissante.

- Vous faites vraiment de belles choses monsieur... Ils te plaisent mon chéri ?

Mon chéri ?!
Le marchant fut pour le moins étonné d'entendre la reine utiliser des mots pareils devant lui ! XD

Sugizo regarda les oursons et sourit :

- Ils seront très bien pour les enfants !

C'est pas qu'ils manquaient de peluches m'enfin bon ! XD

Encore mal remis de sa surprise, le marchand finit quand même par répondre :

- Vous me faites un grand honneur. Laissez-moi vous offrir ces peluches en remerciement.

Il leur offrait les peluches ?!
Uruha écarquilla les yeux de surprise, puis jeta un petit coup d'œil vers Sugizo.
Accepter ou refuser ?
Cet homme devait travailler dur tous les jours, alors ne pas le payer...
La nymphe hésita un instant, puis lâcha :

- Coupons la poire en deux. Je n'en payerais qu'une si cela peut vous faire plaisir. Mais je tiens tout de même à récompenser votre travail.

Elle déposa la somme sur le comptoir, puis attrapa le bras de son mari en souriant.

Sugizo observa la scène avec une pointe de fierté : Uruha savait exactement ce qu'il fallait faire pour plaire aux gens et le plus incroyable, c'était qu'elle faisait ça naturellement.
Le marchand, charmé, accepta le marché et les salua profondément lorsqu'ils quittèrent la boutique.

Sugizo passa un bras autour du cou de son épouse et embrassa ses cheveux :

- Si tu n'as pas tous les hommes de la ville à tes pieds avant la fin du séjour, c'est qu'il sont insensibles ! dit-il en riant.

Les deux tourtereaux retournèrent tranquillement à l'hôtel de ville et se dirigèrent vers la chambre des enfants pour leur montrer leurs nouvelles peluches.

Sugizo n'avait pas encore ouvert la porte qu'il sentit que quelque chose d'anormal s'était produit. Il entendait l'un de ses enfants pleurer de toutes ses forces. Où était Myriam ?

Il ouvrit la porte et crut recevoir un coup de massue sur la tête.
Myriam était par terre, évanouie et sur le sol aussi, il y avait Azel qui pleurait.

Il se précipita pour relever la femme :

- Myriam !!! Qu'est-il passé ?!

Il ne voyait pas Elinor...

La gouvernante reprit connaissance en gémissant et en se tenant la tête.

- Oh mon dieu...

Elle ouvrit brusquement les yeux et échappa à Sugizo en se redressant brusquement. Ses yeux balayèrent la pièce, se posèrent sur Uruha, Azel et sur le berceau vide. Et tout d'un coup, elle se mit à pleurer.

- Vos Majestés, je suis tellement désolée...j'ai fait tout ce que j'ai pu contre cet homme. Mais il m'a assommée...

Sugizo, qui commençait à sérieusement paniquer, la saisit par les épaules et demanda d'une voix rauque :

- Qui est venu ici ? Où est ma fille ?!
- Il...il l'a enlevée...il l'a enlevée...balbutia la vieille femme en pleurant.