Le chantage (Uruha-Taliésin. Terminé)

(Ok pour Taliésin, j'y avais pensé aussi ! ^^)

Deux jours s'écoulèrent pendant lesquelles les recherches ne purent aboutir à rien. On pensa d'abord que l'enlèvement d'Elinor serait revendiqué mais rien ne vint.

Sugizo ne dormait plus, ne mangeait plus et était constamment sur les nerfs. De gros soupçons pesaient sur ceux qui auraient dû garder leurs appartements. Ils avaient disparu et on les soupçonnaient d'avoir été complices de ce rapt. Sugizo avait l'affreuse impression d'être tombé dans un piège quand il était venu s'installer à l'hôtel de ville. Il ne savait plus à qui en vouloir.

En désespoir de cause et comme la lenteur de l'enquête lui était insupportable, il avait demandé à Taliésin de venir. Il ne savait pas vraiment ce que le magicien pourrait faire mais il était tellement puissant que Sugizo pensait qu'il arriverait peut-être à quelque chose. Et puis, il était tellement en colère contre tout le monde qu'il avait besoin de quelqu'un de sûr à qui parler de tout ça.
De sûr....en parlant de celui qui avait voulu lui voler son royaume ! ^^" Mais voilà, Taliésin s'était montré si digne de confiance depuis ça que Sugizo n'avait plus de soupçons.

Il se trouvait dans une grande salle de l'hôtel de ville avec le prévôt et le ministre de la sécurité qui lui montraient les derniers résultats de l'enquête. On savait qui ils étaient : des opposants au régime qui souhaitaient une république et un retour aux valeurs traditionnelles. La politique moderniste de Sugizo ne leur plaisait pas. De plus, ils étaient aussi contre l'égalité parfaite entre hommes et femmes qui règnaient dans le pays.

Sugizo ne savait pas ce que sa fille venait faire dans tout ça et ce qu'ils espèraient en la capturant. Il en était là lorsqu'il vit arriver Taliésn avec soulagement.

- Oh vous voilà ! Etes-vous au courant de la situation ? Ma fille a été enlevée il y a deux jours et nous n'avons aucune piste pour la retrouver.
- Majesté ! Regardez ce qui vient de nous parvenir ! s'écria le minitre, penché sur un ordinateur portable ultra-perfectionné.

Sugizo s'approcha de l'écran et son coeur fit un bond lorsqu'il vit une dizaine d'hommes cagoulés dont l'uniforme correspondaient à celui qu'avait décrit Myriam.

- Ce sont eux...

Le chef prit alors la parole pour revendiquer l'enlèvement d'Elinor. Et il se mit aussi à poser des conditions complètement folles pour sa libération. Ils refusaient de voir une femme monter sur le trône. Sugizo allait devoir abdiquer et les laisser installer une République populaire et un retour aux valeurs puristes.

En les écoutant, Sugizo sentit les siècles de royauté qu'il avait dans le sang se mettre à bouillir de colère.

- Si vous voulez traiter avec nous, ajouta le chef, vous ne disposez que de ce numéro que je vais vous donner. Vous avez 48 heures, décréta le chef en collant un papier avec un numéro de téléphone contre l'écran.
- Moi ?!!! explosa Sugizo. Moi traiter ?! Le roi ne marchande pas avec des misérables de votre espèce ! Rendez-moi ma fille ou je vous jure sur mon trône que je vous ferai traquer par toutes les forces du royaume et vous ferez prendre morts ou vifs !!

Le chef ne sembla pas impressionné :

- Si vous refusez, elle mourra. Et croyez-nous, nous ne montrerons aucune faiblesse sur ce point ! Vous avez 48 h.

La vidéo fut coupée avant que Sugizo ait pu ajouter quoi que ce soit.

Depuis le départ de l'armée d'Arkorath, Taliésin avait accepté d'entrer au conseil et de soutenir Sugizo dans son règne.
Ce n'était pas chose facile. Les lois avaient beaucoup changé, et les ministres n'étaient plus aussi clairvoyant qu'autrefois.
Malgré tout, il se plaisait dans ce nouveau rôle.
Sugizo lui faisait désormais confiance, il ne manquait lui-même pas une seule occasion pour lui prouver sa loyauté.

Un soir, alors qu'il retournait dans ses appartements, un ministre accourut vers lui pour lui remettre une dépêche.
Les yeux du mage balayèrent rapidement la lettre, et il souffla :

- Impossible...

Ni une, ni deux, le sorcier donna quelques explications au ministre, puis partit chercher son bâton.
Il se concentra rapidement, et son corps fila à travers le ciel telle une étoile filante.
A peine quelques minutes plus tard, Taliésin arriva à bon port et se précipita vers l'hôtel de ville.
Il fut accueilli par son roi dont l'inquiétude et la colère se lisaient à même ses prunelles.
Le mage s'inclina respectueusement, et répondit :

- Je suis au courant, oui... Je ferais tout ce qui est en mon pouvoir pour la retrouver.

A peine eut-il terminé sa phrase qu'un homme interpela Sugizo.
Taliésin accompagna le souverain jusqu'à l'étrange machine et observa l'écran avec curiosité.
Sa surprise fut double quand il vit apparaître les ravisseurs d'Elinor leur adresser la parole.
Il devait l'admettre, la technologie des humains était réellement très impressionnante !
Une république populaire ? Un retour aux valeurs puristes ?
Pour le coup, Taliésin en était tout abasourdi ! Comment osaient-ils prononcer un tel marché ?!
Alors que Sugizo vociférait presque, Uruha choisit cet instant pour entrer dans la salle.
Azel dans ses bras, elle n'entendit que les dernières paroles du chef, et elle plaqua rapidement une main devant sa bouche pour ne pas fondre en larme.
Le mage, qui avait senti sa présence, posa une main sur l'épaule du souverain pour lui signifier de se calmer et de jeter un coup d'œil en arrière.
Bon... Il allait avoir du boulot.
Il devait retrouver Elinor avant 48h, et cela coûte que coûte.

(Ca pourrait même dépasser les 48 h histoire qu'on la croit morte pendant un instant. ^^)

Elinor...morte...
Sugizo repoussa cette éventualité de toutes ses forces. Il était lancé : il était prêt à tout pour la retrouver. A tout...sauf à accepter cet ignoble marché.

Les poings crispés sur la table, il se demandait par où commencer lorsque Taliésin lui indiqua que Uruha était arrivée. Et vu son expression, elle avait dû entendre la vidéo.

Sugizo s'approcha d'elle et l'attira doucement hors de la salle. Là, il lui expliqua ce qu'elle avait manqué de la vidéo et la serra dans ses bras :

- Ne t'en fais pas ma chérie, je vais la retrouver. Ils ne gagneront pas. J'ai fait venir Taliésin pour m'aider, nous arriverons à débusquer ces misérables.

(Oui, ça ne rendra la situation que plus intéressante. ^^)

La nymphe se laissa faire, écoutant les paroles de son mari.

- Je sais... Mais j'ai tellement peur pour elle... Elle doit être terrorisée.

Taliésin rejoins le couple et s'inclina devant la reine :

- Soyez sans crainte majesté, nous allons tout mettre en œuvre pour la retrouver. Je vais de ce pas y travailler. Permettez-moi juste de vous demander quelque chose.
- Quoi donc ?
- Auriez-vous quelque chose appartenant à la princesse ? J'en aurais besoin pour retrouver sa piste.
- Oui... Bien sûr...

En guise d'objet, ils remirent à Taliésin la tétine sans laquelle Elinor ne s'endormait pas.

Sugizo resta un peu avec Uruha pour la rassurer, même si lui-même ne l'était pas du tout.
Comme il n'était pas question pour lui de laisser Taliésin chercher sans participer, il le retrouva :

- Qu'allez-vous faire pour la retrouver ?

Après qu'on lui ait remit l'objet en question, Taliésin s'éclipsa rapidement.
Il n'y avait pas une minute à perdre...
Il s'isola à un balcon, et s'installa en tailleur, son bâton posé en face de lui, et la tétine reposant au creux de ses mains jointes.
Quelques minutes après, il entendit la voix de son souverain.
Son regard partit rejoindre celui du père inquiet, et il souffla :

- Mes pouvoirs vont sûrement me permettre de la localiser... Le vent me guidera jusqu'à elle, c'est certain. Je vais sonder la nature jusqu'au moindre millimètre. Je finirais forcément par sentir sa détresse.

Il reporta son attention sur la tétine, puis continua :

- Je la retrouverais... Je vous en fais la promesse.

Taliésin parlait avec une telle assurance que Sugizo sentit s'évanouir toute son inquiétude. S'il prenait la chose en main, c'était sûr qu'il ramènerait Elinor.

Mais il fut repris aussi de cette espèce de vague amertume que lui, le roi, n'était qu'un humain et qu'il devait confier le sauvetage de sa propre fille à quelqu'un qui pouvait faire plus que lui.

Il soupira légèrement et déclara :

- Vous n'avez probablement pas besoin de moi pour vous en tirer. Mais je ne veux pas seulement que ma fille soit sauvée. Je veux aussi attraper ses ravisseurs sans quoi d'autres méfaits seront commis. Je veux savoir d'où ils viennent et s'il y a d'autres groupes comme celui-là. Ils seront traduits en justice. C'est pourquoi je voudrais venir quand vous saurez où elle est.

Sugizo laissant parfaitement transparaître ses sentiments, Taliésin se laissa aller à sourire, et souffla :

- Je ne comptais pas y aller seul de toute façon... Même avec mes pouvoirs, on n'est jamais trop prudent... De plus, la technologie des hommes a bien évolué. Cela m'effraie un peu pour tout vous dire... Vous savez les dangers de ce monde mieux que moi.

Il reporta son regard vers l'horizon, et inspira fortement.

- S'ils ne sont pas partis loin, cela devrait me prendre quelques heures tout au plus. Je viendrais vous chercher dès que je sentirais quelque chose. Reposez-vous tant que vous le pouvez votre majesté. Vous avez déjà mis tout en œuvre pour que les recherches soient rapides, alors essayez de ne pas trop vous inquiéter pour l'heure.

(J'ose pas trop avancer, comme je ne sais pas ce que tu as prévu exactement. ^^")

(Euh ben rien du tout ! XDDD J'avais bien une scène en tête où les ravisseurs leur envoyaient le bavoir d'Elinor avec du sang dessus pour faire croire à sa mort mais Taliésin est tellement puissant que je ne vois pas comment il ne la retrouverait pas à temps. Donc on va faire au feeling ! XD)

Sugizo hocha la tête et laissa le magicien se concentrer.
Comme il ne voulait pas rester sans rien faire, il commença à mettre sur pied une petite équipe qui viendrait avec lui au moment venu et qui se chargerait d'arrêter toutes les personnes responsables du kidnapping de sa fille.

Il n'avait pas le pouvoir absolu au niveau de la justice. Pour ça, il devait compter avec un tribunal populaire qui se chargeait des procès. Lui n'avait que le droit de grâce. Dommage...il se serait bien chargé personnellement de toute cette bande mais puisqu'il en était ainsi, il n'allait pas égoistement changer la loi pour son propre cas. Au moins, ils finiraient tous en prison.

(T'as souvent de bonnes idées qui surgissent au fil des sujets alors si y'a un truc que tu veux faire, ne te freine pas ! ^^)

(Hum... J'ai peut-être bien une idée. Je vais faire en sorte que "quelqu'un" ne facilite pas la tâche à Taliésin. ^^)

Malgré toute sa puissance, Taliésin passa la nuit à tracer la pauvre enfant.
De simples humains auraient laissé plus de traces... C'était comme si on avait soigneusement effacé l'aura de la princesse.
Aucun humain n'en était capable, et c'est bien ce qui le chagrinait.
Alors que l'aube pointait tout juste le bout de son nez, le mage ouvrit brusquement les yeux, et courut jusqu'aux appartements du roi.
Complètement essoufflé, Taliésin ouvrit la porte sans prendre la peine de frapper, et haleta :

- Sire... J'ai... quelque chose... Au delà des... falaises...

Sugizo s'était endormi tout habillé dans un fauteuil après avoir attendu des nouvelles pendant des heures.

Il se réveilla en sursaut à l'irruption de Taliésin et se leva aussitôt. Derrière les falaises ? C'était un amas de collines rocheuses sèches et impraticables. A moins que...

- Il doit y avoir une grotte ou quelque comme ça. Taliésin, je rassemble immédiatement mes hommes et nous nous y rendrons sans plus attendre. Nous fouillerons toute la zone.

Seulement c'était vraiment loin, à des heures de route en voiture.

- Vous auriez un moyen de nous transporter là-bas rapidement ?

Une grotte ? Oui, c'était fort probable.
Un moyen pour transporter tous le monde ?
Le mage n'hésita qu'un instant, puis lança :

- Rassemblez vos hommes sur la place et rejoignez-y moi.

Il allait devoir les téléporter.
Pas facile à faire au final, mais il n'avait vraiment pas le choix.
Il arriverait sur les lieux un peu moins en forme, voilà tout.

(Je m'arrête là, je dois filer au boulot. Bisou !)

Sugizo avait rassemblé six hommes bien entraînés et bien armés, un nombre qui correspondait avec le nombre d'hommes masqués de la vidéo. Il valait mieux qu'ils ne soient pas trop nombreux s'ils avaient besoin d'être discrets et rapides. Avec ses pouvoirs et ceux de Taliésin, ce ne serait sûrement pas un problème si en face ils étaient supérieurs en nombres.

Il fit rassembler tout le monde sur la place et embrassa Uruha :

- Courage, j'aurais bientôt ramené notre fille.

( Ok bisous ! )

A l'aide de son sceptre, Taliésin traça un symbole magique sur la place et attendit que tout le monde se rassemble à l'intérieur.
Uruha s'avança vers son mari, et répondit à son baiser en serrant Azel dans ses bras.

- Soyez prudents...

Une fois Sugizo au centre du cercle, le mage prononça une vieille incantation qui fit briller les marquages au sol.
En quelques secondes à peine, les huit hommes se retrouvèrent dans les falaises.

- Nous y sommes... L'aura de la princesse venait de ce côté. Dit-il en désignant un point plus loin.

Les hommes de la troupe étaient pour le moins perplexes de se faire téléporter mais Taliésin expédia tout le monde en quelques secondes et la place de l'hôtel de ville fut remplacée par les falaises désertiques qui formaient une frontière naturelle entre Samoel et le pays voisin.

Une chance d'ailleurs que les ravisseurs n'aient pas passé la frontière sinon les choses auraient été plus compliquées. Mais ils comptaient probablement le faire très bientôt.

Sugizo prit la tête de la marche et les conduisit dans la direction indiquée par Taliésin. L'expédition sauvetage prit des allures de randonnée sportive tellement le terrain était irrégulier et sauvage. La chaleur par-dessus n'aidait en rien mais Sugizo ne pensait qu'à ouvrir grand les yeux et les oreilles en guettant le moindre signe.

Tout prudents qu'ils étaient, ils se trouvaient quand même à découvert et les choses prirent une tournure précipitée lorsque Sugizo entendit un coup de feu et, presque en même temps, une balle siffla près de son oreille.

- Aux abris vous tous, on nous tire dessus !

Chacun se protégea comme il put derrière les rochers. Les hommes se mirent à tirer en réponse mais le tireur n'était plus en vue. Une sentinelle sûrement...

Alors qu'ils avançaient prudemment, des coups de feu retentirent.
A l'abri d'un rocher, le mage fronça les sourcils.
Comment les avait-on repéré aussi vite ?
La fusillade terminée, Taliésin retourna rapidement près du roi et souffla :

- Il va falloir faire vite à présent. Ils vont être sur leurs gardes, et quelque chose me dit que ce groupe de ravisseur ne comporte pas que de simples hommes.

Le sorcier récita une rapide incantation, entourant chaque homme d'un bouclier protecteur.

- Je vous laisse vous protéger avec votre bague majesté. Ces boucliers tiendront vingt minutes tout au plus.

Vingt minutes ? Ca allait être difficile ! Sugizo ne savait même pas encore où était sa fille et comment ça se passait dans le repère.

Il s'entoura de son bouclier de protection et sorti son arme à feu. Il avait toujours préféré l'épée mais il aurait été bien idiot de l'utiliser contre des hommes qui avaient des fusils.

Et il y avait peut-être des gens dotés de pouvoirs magiques...

Avec tout ça, Sugizo commençait à penser qu'il s'était trop précipité et qu'il aurait dû d'abord essayer d'obtenir des informations. Mais comment aurait-il pu attendre encore alors qu'on menaçait de lui tuer sa fille sous 48 h ?

- Il va falloir y aller. Regardez dans toutes les directions et n'hésitez pas à tirer si on nous attaque.

De façon très surprenante, la sentinelle ne revint pas. Avait-elle été tuée ? Sugizo n'aperçut aucun autre assaillant et la troupe arriva sur ce qui ressemblait aux restes d'un camp à ciel ouvert. Il n'y avait plus personne.

- Ce n'est pas normal du tout, confia-t-il à Taliésin avec inquiétude. Si vous avez senti quelque chose ici, c'est qu'ils doivent se cacher quelque...

Tout à coup, il s'interrompit, frappé d'un doute affreux :
- Et si tout était un piège ? Et s'ils s'étaient doutés que je finirais par vous appeler, que vous les retrouveriez et que je me précipiterais ici ?

Il en était là lorsqu'il se rendit compte avec horreur que ses six hommes s'étaient tous figés. Les protections faites par Taliésin avaient disparues et ils pointaient tous leurs propres armes sur leurs coeurs.

(J'ai des idées pour continuer mais tu disais que tu voulais introduire un perso alors je te laisse faire ! ^^)

(Parfait, parfait ! ^o^/)

Tout en détaillant le reste du campement, Taliésin ne pouvait empêcher la naissance d'un horrible malaise au fond de ses entrailles.
Et puis, Sugizo exprima tout haut ses inquiétudes.
Oui... Un piège... C'était plus qu'évident finalement.
Alors qu'il allait répondre aux interrogations du roi, une aura oppressante se répandit tout autour d'eux.
Le mage se retourna brusquement, écarquillant les yeux d'incompréhension devant l'attitude de leurs hommes.
Comment ? Cela ne faisait même pas vingt minutes !
Et il n'avait rien senti venir !
Le sorcier frappa le sol de son bâton, un jet de lumière allant s'abattre sur un point invisible.

- Je me doutais bien que tu ne me laisserais pas jouer longtemps...

Un jeune homme aux long cheveux blonds apparut alors devant eux, perché sur un rocher à quelques mètres.
Les mains levées vers les six hommes, il sourit doucement et souffla :

- C'est un plaisir de faire votre connaissance...

Sugizo se tenait sur ses gardes, sans savoir de quelle nature serait le danger, ni d'où il viendrait.

Un homme blond apparut. Il ne l'avait jamais vu mais il possédait manifestement certains pouvoirs.
En plus...il avait l'air de connaitre Taliésin.

C'est un plaisir de faire votre connaissance...

- Je ne suis pas certain de pouvoir en dire autant, répliqua-t-il. Qui êtes-vous ? Vous savez pourquoi je suis là. Rendez-moi ma fille.

Un éclat de rire se répercuta tout autour d'eux, et le jeune homme clama :

- Je me nomme Argolth et il ne me sciait guère d'accéder à votre requête mon bon roi !

Un sourire étirant ses lèvres, il replia son index et Taliésin s'élança rapidement devant lui.
Le mage cria dans une ancienne langue et six coups de feu retentirent bruyamment.
Les protections qui avaient disparu réapparurent, évitant aux hommes une mort certaine.
Taliésin posa un genoux à terre, le souffle court, sa main partant compresser son épaule blessée.

- Tes réflexes semblent avoir bien diminués Taliésin !
- Ne cris pas victoire trop vite Argolth...

Et disant cela, il envoya une puissante rafale sur le blond.
Ce dernier valsa plus loin, retombant de justesse sur ses deux jambes.

- Vous n'obtiendrez pas la libération de la princesse en vous comportant ainsi ! Cracha t-il en désignant Sugizo du doigt.

Pour Sugizo, on n'était pas loin de la catastrophe.
S'il ne s'était agi que d'une bande d'hommes normaux, il aurait pu s'en charger. Mais cet Argolth semblait avoir des pouvoirs magiques qui dépassaient largement les siens. Même Taliésin semblait en difficulté alors comment qu'allait-il pouvoir faire ?!

Vous n'obtiendrez pas la libération de la princesse en vous comportant ainsi !

- Ah oui ? Et que devrais-je faire ? cria Sugizo. S'il s'agit d'abdiquer, c'est hors de question ! Ce royaume est dans mon sang comme dans celui de mes enfants ! Quelles raisons avez-vous de faire tout ça ? J'ai du mal à croire que vous vous soyez associé à des misérables juste pour me renverser. Je suis sûr que vous n'êtes pas d'ici car je n'ai jamais entendu parler de vous auparavant.

Un fin sourire vint orner les lèvres du jeune magicien, et il répondit :

- Je ne suis pas d'ici, effectivement. Mais sachez que je ne viens de nul part non plus. Mes motivations vous n'avez pas à les connaître. Tout ce que vous avez à savoir, vous le savez déjà. Les hommes qui détiennent votre fille ne négocieront pas longtemps, alors abdiquez. Il en va de sa survie.

- Il suffit Argolth ! Clama le mage d'une voix forte.

Le blond tourna automatiquement son regard vers Taliésin, et souffla :

- Si le roi de Samoel tient à sauver la vie de sa fille, qu'il me suive.

Taliésin fronça les sourcils, et se retourna pour faire face à Sugizo.
C'était un piège... Mais s'ils marchaient, alors ils trouveraient enfin la princesse.

Bien sûr que c'était un piège, c'était facile à prévoir. Mais que pouvait-il faire d'autre ? La menace sur sa file avait fait son effet sur le roi. S'il devait aller jusqu'à donner sa vie pour sauver la vie d'Elinor alors tant pis, il le ferait. L'avenir du royaume, c'était elle.

Sugizo lança un regard appuyé à Taliésin :

- Que pouvons-nous faire d'autre ? Restez sur vos gardes mais moi j'y vais. Je veux savoir où elle est et quel est le fin de mot de cette histoire.

Ce qu'ils pouvaient faire d'autre ?
Rien, malheureusement.
Taliésin hocha la tête en signe d'approbation, puis dit à l'attention d'Argolth :

- Je viens également.

Le blond se rapprocha de Sugizo, et souffla :

- Soit. Mais tentes quelque chose, et la tête de ton roi vacillera.

Le mage fronça les sourcils pour toutes réponses, et prit la suite de son souverain.
Ils allaient devoir se tenir sur leurs gardes à présent.

(Si tu avais une idée pour la suite, je te laisse gérer. ^^)

(Bon j'essaie prudemment étant donné que je ne sais pas ce qu'il y a dans la tête de ton magicien ! ^^)

Sugizo ne broncha pas à la menace et suivit, tête haute, Argolth dans le repaire des voyous qui avaient enlevé sa fille.

Ce n'était pas une caverne mais un campement de fortue à ciel ouvert, coincé entre deux amas de rochers. Il y avait là les hommes masqués que Sugizo avait vu sur la vidéo. Leurs yueux le dévisagèrent avec haine mais ils ne tentèrent rien parce que Argolth était là.

- Où est ma fille ? demanda impérieusement Sugizo.
- J'aurais jamais cru que vous seriez assez stupide pour venir jusqu'ici, ricana l'un des hommes. La voilà votre mioche !

Il souleva l'entrée d'une espèce de tente et Sugizo aperçut, sur un tas de chiffons, Elinor qui vagissait faiblement. Elle portait encore les vêtements avec lesquels on l'avait enlevé et elle semblait dans un triste état, pâle et malade.

Sugizo dut lutter contre une violente envie de sortir son épée et de se précipiter pour la sauver mais ça aurait été peine perdue vu les circonstances.

- Mon dieu que lui avez-vous fait pour qu'elle soit dans cet état ?!
- On n'est pas là pour jouer les baby-sitter ok ? Bien joué Argolth, tu nous as facilité les choses. Puisqu'il est là, on n'a qu'à s'en débarasser maintenant et on s'occupera de la gosse ensuite !

Sans attendre de réponse, l'homme masqué épaula son fusil et tira sur Sugizo.