De l'autre côté du miroir. [Sugizo]

Dire qu'il n'avait pas son épée pour se débarasser de ses foutues lianes !!

Moi vivant, je ne te laisserai pas la garder ici ! Uruha doit retourner près des siens !

Vivant ? Quoi c'était un homme qui avait pris la place de Uruha ?

Sugizo commençait à s'énerver sérieusement :

- Qui es-tu pour décider à sa place de ce qui est bien pour elle ou pas ?! Et ne parle pas comme si j'étais son geôlier ! Je ne l'ai jamais forcée à m'épouser, elle est ici parce qu'elle l'a voulu alors va te faire voir !!!

Pour bien faire, il lui paralysa aussi les bras ce qui eut pour effet d'immobiliser les lianes.

Sugizo se pencha sur la fontaine :

- Uruha ? Qu'est-ce que je peux faire pour te sortir de là ?

Qui il était ?
Ça, même Uruha ne le savait pas...
Alors qu'il allait rétorquer par la force, Sugizo lui paralysa également les bras.
Merde !

- Tu dois prendre ma place Sugizo. Ce sortilège ne peut-être brisé que par une nymphe. Plonge ton bras pour m'attraper. C'est toi qui te retrouveras prisonnier, et une fois libre je pourrais briser le sort.

- Non !

Cet imbécile allait tout faire foirer !

Prendre sa place ?

Sugizo ne pensa qu'une seconde à se demander ce qui allait lui arriver une fois coincé dans la fontaine. Tant pis, si c'était la seule chose à faire pour libérer Uruha, il devait pas hésiter.

Il plongea son bras vers le reflet de la nymphe et la prit par la main.
Aussitôt, il sentit le monde basculer sens dessus dessous. Il se retrouva tout à coup, flottant entre deux eaux sans être pour autant mouillé. Il ne pouvait pas bouger mais il entendait tout ce qui se passait à la surface. Apparemment, le changement avait marché.

Dès que Sugizo plongea son bras dans l'eau, le changement s'opéra.
Son mari se retrouva coincé dans a fontaine, et elle, de son côté, se retrouva de nouveau sur la terre ferme.

- Ne fais pas ça Uruha ! Il t'a volé ta liberté ! Reviens !
- Non ! Sugizo dit la vérité ! J'ai décidé de mon plein grès ma vie actuelle ! Le peuple auprès duquel je vivais s'est éteint ! Ma place est ici à présent, avec l'homme que j'aime et nos deux enfants !
- C'est faux ! Tu as oublié ! Tu as oublié combien tu te plaisais dans la forêt ! C'est ce monstre qui t'a enlevé à nous ! Qui t'a enlevé à moi !Gémit plaintivement le paralysé.

La reine se concentra sur la fontaine, et murmura quelques mots dans sa langue.
Aussitôt, Sugizo fut expulsé hors de l'eau, et la nymphe le rattrapa au vol.

- Sugizo... Est-ce que ça va ?

Sugizo fut projeté hors de la fontaine comme une boule de papier hors d'une sarbacane et se serait écrasé peu glorieusement sur le sol si Uruha ne l'avait pas rattrapé ! XD

Sugizo... Est-ce que ça va ?

- Oui ça va, répondit-il avant de lui sourire.

Ah qu'il était content de retrouver la vraie Uruha !
Mais les effusions seraient pour plus tard. Il se tourna vers l'autre nymphe immobilisée au sol. Ca faisait vraiment bizarre de se retrouver avec deux Uruha U_U

- Maintenant j'aimerais bien comprendre qui c'est et pourquoi il t'a poursuivie jusqu'ici pour te ramener...

Ouf, il n'avait rien.
La nymphe aida son mari à se redresser, puis jeta un coup d'œil au trouble paix.
Qui était cette personne ?

- Je ne le sais même pas...

Lâchant le bras de Sugizo, elle s'avança avec précaution jusqu'à sa réplique, puis s'agenouilla.

- Qui es-tu ? Tu nous dois quelques explications, tu ne crois pas ?
- Annulez d'abord le sort qui me paralyse.
- Jure que tu ne feras rien de mal.
- Je le jure. Souffla t-il avec une grimace.

Uruha se tourna vers son mari, et l'interrogea du regard.

( Tu as du temps devant toi ce soir ? ^^)

Sugizo évidemment n'était pas tellement pour libérer ce casse-pied...

Il attira Uruha près de lui :

- Reste avec moi on ne sait jamais.

Il annula le sort qui retenait l'autre nymphe prisonnière :

- Je pourrais te faire arrêter mais on va dire que je te donne une chance de t'en sortir. Raconte-nous tout et ensuite tu retourneras d'où tu viens en promettant de nous laisser tranquilles.

(Nan, je pars bosser à 18h50. TT)

Uruha obéit sans dire mot, restant près de son mari pour plus de sécurité.
Une fois le sort rompu, la nymphe se redressa tant bien que mal, et retrouva son apparence d'origine.
La reine plaqua une main contre sa bouche, manquant échapper un cri de surprise.
Le garçon face à eux lui ressemblait trait pour trait...
Seul quelques détails les différenciaient. Un grain de beauté dans le cou, des cheveux un peu plus court et un visage un peu moins féminin.

- Votre bonté vous perdra votre altesse...

Tout en époussetant ses vêtements, il expliqua :

- Je me nomme Nemesis. Demi naïade élevé par les nymphes... Comme toi Uruha. Nous avons le même sang.
- Le... Le même sang ? Tu..
- Je suis ton frère. Ton jumeau pour être plus exact.

Son... Son jumeau ?
Mon dieu ! Elle n'en croyait pas ses oreilles !

( Trop fort ! XD )

Les yeux de Sugizo s'écarquillèrent. Ah ben voilà autre chose ! O_o

Il jeta un oeil effaré à Uruha :

- Tu ne savais pas que tu avais un frère n'est-ce pas ?

A Némésis :

- Laisse-moi deviner : vous étiez deux jumeaux hermaphrodites et les naiades vous ont séparés à la naissance pour se débarasser de vous plus facilement ?

(Merci. ^^ Mais il va leur donner du fil à retordre. xD)

A la question de son amant, la nymphe secoua la tête de droite à gauche, continuant de fixer leur interlocuteur.
Comment diable était-ce possible ?!
Nemesis plongea ses yeux dans ceux du souverain, et répondit :

- Non. Je ne suis pas hermaphrodite. Mais les nymphes m'ont enseigné quelque tours de passe passe. Réussi n'est-ce pas ?

Le garçon émit un petit rire moqueur et se rapprocha du couple royal.

- Les circonstances de ma naissance sont un peu flou à vrai dire. Les nymphes m'ont toujours caché la vérité. Uruha et moi avons grandi ensemble durant quelques années, et puis on nous a séparé. Aliria a prétendu que c'était pour notre sécurité. Je n'y crois pas...
- Pourquoi l'aurait-elle fait sinon ? Interrogea Uruha curieuse.
- Parce-que mes sentiments la gênaient.
- Tes sentiments ?

Nemesis fit volt face et croisa les bras.

- Je t'ai toujours aimé de façon différente. Je t'ai toujours aimé plus que les autres... Aliria disait que je ne t'aimais pas de la bonne façon... Elle disait que je ne t'aimais pas d'un amour fraternel.

(Je file ! Bisou !)

( Encore un inceste entre jumeaux, ça va drôle ! Pauvre Sugizo ! XD Bisous !! )

Sugizo resta bouche bée : le jumeau d'Uruha...était amoureux de sa propre soeur ?!

Après Kamijo et Hizaki, je ne pensais pas retrouver un second cas comme ça. Le monde est devenu fou ou quoi ? ^^"

Manquerait plus que ça arrive à ses propres enfants tiens -_-"

- Euh...j'espère que tu es bien conscient qu'un tel amour entre frère et soeur n'est pas normal ?

Pour le coup, il ne savait plus quoi faire de Némésis. Uruha désirait peut-être renouer avec son frère non ? Mais s'il y avait un sentiment comme ça dans l'histoire, ça ne lui plaisait pas du tout !

(Oui, pauvre Sugizo ! xD)

Le garçon laissa ses bras retomber et leva les yeux au ciel en soupirant.

- Toujours la même rengaine... Qui êtes-vous pour juger ce qui est normal et ce qui ne l'est pas ? J'obéis à mes sentiments, voilà tout.

Il se retourna vers eux, et fixa Uruha en fronçant les sourcils.

- Je sais que tu as ressenti la même chose. Vivre parmi les nymphe nous a toujours permis d'être libre. Nos jeux ne ressemblaient en rien à ceux des autres enfants. Rappelle-toi seulement des heures que nous passions à jouer dans la forêt...
- Je ne me souviens pas... Et puis, les nymphes ont toujours été des êtres très tactiles. J'étais très proche d'Aliria aussi.
- C'était différent. Si tu faisais un effort, je suis certain que ça te reviendrait.

La reine fronça à son tour les sourcils, et referma sa main sur celle de son amant.

- Peu importe ce qu'il s'est passé dans notre enfance... Je suis mariée, mère et heureuse. Ce passé dont tu me parles m'est inconnu.
- Mais parce-que tu ne veux pas t'en souvenir ! S'exclama Nemesis.
- ...
- C'est de sa faute ! Il t'a fait oublié le plaisir de vivre en symbiose avec la nature ! Il t'a enchaîné dans un palais où tu n'as pas ta place ! Tu dis être heureuse, mais c'est faux ! Le climat te rend malade et tu ne peux même pas montrer ta véritable nature aux gens qui t'entourent ! Qui dans ce foutu royaume sait que tu es hermaphrodite ? Qui l'accepte ?
- J'ai choisi de vivre ici Nemesis ! Malgré le climat, et malgré ma différence !S'emporta la demi naïade en s'avançant vers son jumeau.
- Mensonge !

A bout, Uruha laissa sa main s'abattre sur la joue de son interlocuteur, son cœur battant douloureusement dans sa poitrine.

Sugizo n'était pas intervenu pendant l'échange mais une sorte de panique grandissait en lui sans qu'il puisse s'en empêcher.
Il avait peur que Némésis dise vrai et qu'un jour Uruha se souvienne de ses sentiments et qu'elle décide de s'en aller.

Némésis était un véritable danger pour leur couple. Ses arguments étaient susceptibles de faire mal à Uruha et peut-être de la convaincre. Et si elle regrettait ? Et si elle commençait un jour à le détester ? Un échec de son mariage le terrifiait. Il ne voulait pas la perdre.

S'il était agi d'un rival humain, probablement qu'il l'aurait fait enfermer sans plus hésiter. Mais s'agissant d'une créature magique, il était sûr que ça ne ferait qu'empirer les choses.

Uruha finit par s'énerver au point de mettre une gifle à son jumeau. Voyant qu'elle tremblait légèrement, Sugizo la prit dans ses bras et jeta un regard menaçant à Némésis :

- Quelques personnes ici connaissent la vraie nature d'Uruha. Juste les gens qu'il faut. Quelle importance que le peuple soit au courant ? Et puis sa double nature ne lui sert pas à grand-chose après tout ! C'est elle qui est cause de tout les ennuis qu'elle a eu chez les naiades je te signale !

Tu ne me la prendras pas...

- Maintenant tu vas ficher le camp d'ici avant que j'appelle ma garde tu as compris ?

(Excuse-moi pour cette réponse tardive, mais je suis tombée malade lundi, et du coup j'ai pas allumé mon pc de tout hier. ^^")

Alors qu'il avait du mal à se remettre de la claque, Sugizo l'acheva avec quelques mots.
Comment ? Comment pouvait-elle l'avoir oublié pour un homme ?
Pourquoi avoir préféré le désert à la forêt ?
Non, vraiment, il ne comprenait pas.
Désemparé, le garçon tomba à genoux et se laissa aller à pleurer.

- Pourquoi ? Pourquoi Uruha ? Moi je voulais juste te retrouver... Je voulais juste que nous recommencions à vivre comme avant... Je ne veux plus continuer à vivre en me forçant à croire que tu n'as toujours été qu'une illusion.
- Nemesis...

Se sentant soudain coupable, Uruha s'écarta de son mari pour venir enlacer le corps tremblant.

- Calme-toi Nemesis... Je comprends ta détresse, mais il faut qu'à ton tour tu comprennes que ma vie est ici. J'ai une famille et un devoir.
- Une famille... dont je ne fais pas parti...
- Il n'est pas trop tard pour apprendre à refaire connaissance.
- ...

( Oki, soigne-toi bien alors ! ^^)

Le voilà qui pleurait maintenant...

Sugizo retint un soupir lorsque Uruha s'éloigna de lui pour prendre son jumeau dans ses bras. S'il n'avait été que son frère, il aurait pu l'admettre en dépit du comportement qu'il avait eu. Mais là...il s'agissait d'un rival dont il ne pouvait que se méfier, même s'il ne croyait pas sérieusement qu'Uruha pourrait être capable de le quitter pour son propre frère.

Ca l'aurait bien arrangé si Némésis avait pu débarasser le plancher. Malheureusemet, Uruha semblait vouloir qu'il reste.

C'est son frère après tout...Rha mais je ne veux pas qu'il s'approche d'elle !!!

Il resta les bras croisés, l'air typique du mari jaloux sur le visage sans savoir quoi décider.

(Ça va beaucoup mieux en tout cas, j'ai même pas eu besoin d'aller voir le médecin ! Ma colloc' m'a donné ce qu'il fallait ! Enjoy ! ^o^/)

Les larmes de son jumeau s'apaisant doucement, Uruha l'aida à se relever et lui donna un baiser sur le front.

- Voilà... Calme-toi. J'ai un frère et je ne veux pas le retrouver dans ces conditions.
- Pardon...
- Ce n'est rien. Je m'excuse de t'avoir frappé.
- ...

La reine afficha un sourire réconfortant, puis se tourna vers Sugizo.
Ah ?
Mais quelle était cette expression ?
Serait-il... Jaloux ?
Mettant de côté ses interrogations, la nymphe demanda :

- Est-ce que Nemesis peut rester ici quelque temps ?

Il ne pouvait pas refuser même si ça l'énervait. Uruha risquait de ne pas comprendre et de lui en vouloir de la priver de son frère.

- D'accord, lâcha-t-il sans un mot de plus.

Uruha s'occuperait elle-même de le loger par contre, il ne léverait pas le petit doigt ! Et il avait bien l'intention de lui faire part de ses inquiétudes dès qu'ils seraient seuls.

Comme il en avait assez d'être là sous le nez de Némésis qui le regardait d'une drôle de façon, il prétexta avoir des affaires à régler pour sortir du jardin. Mais ce ne fut pas sans avoir lancé discrètement un regard appuyé à Némésis ui signifiait " Tu n'as pas intérêt à tenter quoi que ce soit."

Wouh...
C'était vraiment une réponse qui avait du lui coûter vu le ton qu'il avait employé.
Il allait falloir qu'ils discutent de tout ça en privé.
Au regard de Sugizo, Nemesis y répondit par un simple sourire.
Simple, mais terriblement faux.
Sugizo avait raison de se méfier. Il n'avait pas dit son dernier mot. Il ne se contenterait pas de réapprendre à connaître sa sœur. Non, il fallait qu'il la persuade de le suivre.

- Viens Nemesis... Je vais te montrer ta chambre. Je ne sais pas depuis combien de temps tu me cherches, mais la forêt la plus proche n'est pas toute près... Tu dois être épuisé.
- Oui... Merci.

La reine emmena donc son jumeau dans une chambre, l'y coucha, puis rejoins son mari, qui visiblement n'avait pas tant de chose à régler que ça.
Elle s'avança discrètement derrière lui, puis lui enlaça le cou.

- Tu ne voulais pas qu'il reste n'est-ce pas ?

Sugizo était dans son bureau et faisait semblant de bosser pour essayer d'oublier la tuile qui venait de lui tomber sur la tête.
Il fut soualgée de voir Uruha revenir si vite vers lui car il avait crains qu'elle reste collée à son frère.

Tu ne voulais pas qu'il reste n'est-ce pas ?[

Sugizo préféra dire le fond de sa pensée :

- Non. J'aurais même voulu qu'il ne vienne jamais ici. Uruha...tu dois être heureuse de retrouver ton frère et c'est bien pour cette seule raison que je ne l'ai pas chassé d'ici. Mais il est amoureux de toi et il veut t'arracher à moi et à Samoel. Méfie-toi de ce qu'il te racontera. Il serait peut-être capable de t'ensorceler pour te séduire.

En parlant, il l'avait prise possessivement dans ses bras. Il ne parvenait pas à cacher sa jalousie et son inquiétude mais il valait mieux qu'Uruha soit au courant pour qu'elle sache qu'il l'aimait et qu'il ne voulait pas la laisser à un autre.

De toute façon, au moindre coup tordu, je l'expédie hors de ce pays !

L'ensorceler pour la séduire ?
Oui, elle n'en doutait pas au fond, mais elle voulait aussi croire que son frère reviendrait à de meilleurs sentiments.
Malgré les paroles de son mari, elle ne put empêcher la naissance d'un sourire.

- Tu es jaloux... C'est mignon. Se moqua t-elle gentiment en frottant son nez contre le sien.

Elle aimait bien le taquiner. xD
Et comme pour le rassurer, elle l'embrassa doucement et souffla :

- Je serais prudente, ne t'inquiète pas. De toute façon, je chez de quoi sont capable les nymphes et les naïades. Mais je veux vraiment croire que Nemesis fera un effort pour accepter ma nouvelle condition.

Elle s'arrêta un instant, puis continua :

- Tu sais, depuis que mon peuple s'est fait exterminer, j'ai toujours eu l'impression qu'on m'avait arraché un bout de moi-même... Alors, je suis contente de voir qu'il reste encore quelqu'un du même sang que moi sur cette terre. Nemesis aussi a du être pourchassé par les naïades. Il est né homme. Notre mère a sans doute voulu l'éliminer, et qui sait s'il n'a pas du se protéger lui-même ? Moi j'ai eu la chance d'être recueilli à la Tsuki, et j'ai rencontré des gens qui ont pris soin de moi... Lui... Peut-être qu'il n'a pas eu cette chance.

Le baiser d'Uruha fit beaucoup de bien à Sugizo qui accepta de bonne grâce la taquinerie.

Tu sais, depuis que mon peuple s'est fait exterminer, j'ai toujours eu l'impression qu'on m'avait arraché un bout de moi-même... Alors, je suis contente de voir qu'il reste encore quelqu'un du même sang que moi sur cette terre.

Oui ça il pouvait le comprendre. Mais il n'allait pas ressentir de la pitié pour Némésis pour autant ! -_-"

- Je viens de me rendre compte qu'en fait, ce n'est pas toi qui as entendu ce que je t'ai dit ce matin, c'est cet idiot...je voulais te dire que Shun et Shinrei repartiront dans deux jours. Ensuite, je voudrais te faire découvrir le reste du pays vu que tu n'as connu que Tuléar.

Ah oui... C'est vrai qu'elle n'avait pas eu le message directement.

- Oui, oui... J'avais quand même entendu, mais j'étais trop paniqué pour me réjouir de la nouvelle. Alors... Pour Shun et Shinrei, je propose que la veille de leur départ nous organisions une grande fête en l'honneur d'Arkorath, et pour souhaiter un bon retour au pays. Ensuite... Bien sûr que je serais ravie de découvrir le reste de notre royaume.

Elle l'embrassa une nouvelle fois, et sourit.

- Est-ce que les petits viendront aussi ? Le voyage ne sera pas trop fatigant pour eux ?

Une fête pour Arkorath ? Ca pourrait être sympa ! ^^

Est-ce que les petits viendront aussi ? Le voyage ne sera pas trop fatigant pour eux ?

- Je voudrais bien qu'ils viennent oui. Je n'ai pas envie de les laisser ici. On s'arrangera facilement pour que ce soit confortable pour eux.

( Faudrait qu'on fasse un petit crochet sur Shun et Moera pour voir ce qu'elle va décider concernant leur couple. ^^)

(Ouip, c'est une bonne idée.)

Ils allaient voyager en famille ?
Ça ne rendait la nouvelle que plus attrayante !

- Bien, alors en attendant ce fameux voyage, est-ce que mon roi aurait un peu de temps à m'accorder pour une petite balade dans les jardins ?


Un peu plus loin dans le palais, Shun finissait de se préparer sous l'œil insistant de son cadet.

- Shinrei, pour l'amour du ciel, n'as-tu pas autre chose à faire ?
- Je veux une réponse d'abord.
- Une réponse à quoi ?
- A ma question d'hier soir : Moera vient-elle à Arkorath oui ou non ?
- Je ne sais pas.
- Demande lui aujourd'hui.
- Je ne veux pas la brusquer.
- Si elle est prête, elle te suivra. Mais cesse de faire traîner les choses.
- Oui, oui...

Et sans un mot de plus, il quitta la chambre.
Moera devait l'attendre à la plage.
Bon sang... Il avait tellement peur qu'elle préfère garder sa vie actuelle !

Bien, alors en attendant ce fameux voyage, est-ce que mon roi aurait un peu de temps à m'accorder pour une petite balade dans les jardins ?

Sugizo sourit et lui prit la main :

- Je suis tout à toi ma chérie ! ^^

Et elle toute à lui et ce n'était pas ce casse-pied de Némésis qui arriverait à les séparer !

************

Sur la plage, Moera attendait assise sur le sable avec un paréo multicolore noué autour de son corps.
Elle était songeuse. Elle savait que Shun allait bientôt repartir et qu'il allait finir par lui poser une question délicate.
Elle avait trouvé une solution toute simple qui, elle l'espèrait, leur permettrait d'arranger les choses pour eux deux.

Tout ce qu'elle espèrait, c'était qu'il ne lui parle pas trop vite de mariage. S'il n'avait été qu'un homme du peuple, elle aurait eu moins peur. Mais la perspective de devenir reine lui fichait la trouille. Elle avait besoin de temps pour apprendre Arkorath avant d'envisager un si grand basculement dans sa vie.

Elle vit Shun arriver vers elle et lui sourit. Elle lui tendit la main pour qu'il s'asseye auprès d'elle. Il avait l'air anxieux et elle n'attendit pas qu'il fasse le premier pas pour aborder le sujet.

- Mon amour...je crois qu'il est temps qu'on se mette d'accord au sujet de ton départ. Je t'aime, je ne veux pas te perdre. Et j'ai trouvé quelque chose de bien...

Elle sortit de son sac la fameuse boussole magique et lui expliqua calmement :

- Je ne peux pas quitter le pays, ma famille et ma troupe aussi brusquement. Mais avec cet objet, j'aurais la possibilité de venir à Arkorath à n'importe quel moment. C'est ce que je te propose. J'aurais un pied ici, l'autre pied à Arkorath et nous apprendrons à vivre ensemble de cette façon là, doucement, progressivement.